Locomotion cheval et équitation : les 4 bases à connaître
La locomotion du cheval est un élément essentiel de l’équitation. L’anatomie du cheval ainsi que son fonctionnement locomoteur naturel ne lui permettent pas de porter un cavalier sur le dos sans nuire à sa santé. Et oui, le cheval n’est pas conformé pour porter du poids sur son dos. Mais ce n’est pas une fatalité : il est possible d’apprendre au cheval à porter un cavalier sur son dos.
Il est donc important de comprendre la locomotion du cheval en équitation, et notamment de comprendre quelle posture le cheval doit adopté pour porter un cavalier sans nuire à son intégrité physique.
De manière générale, la préparation physique du cheval est essentielle quelque soit la discipline, quelque soit l’intensité de son travail, quelque soit son âge. Le cavalier doit travailler son cheval dans le bon sens : c’est-à-dire muscler son cheval en utilisant une bonne posture équestre, grâce aux grands principes équestres et de l’équitation.
- Locomotion cheval : la notion d’équilibre mécanique
- Locomotion cheval : Les 3 piliers de l’équilibre équestre
- La cession de la mâchoire : un élément primordial pour une bonne locomotion cheval
- Comment améliorer la locomotion de mon cheval ?
Locomotion cheval : la notion d’équilibre mécanique
L’équilibre mécanique du cheval peut se définir selon 3 plans :
- un équilibre horizontal entre ligne du dessous (chaine VENTRALE) et ligne du dessus (chaine DORSALE)
- un équilibre vertical entre GAUCHE et DROITE
- un équilibre longitudinal entre ARRIERE-MAIN et AVANT-MAIN
La locomotion du cheval au travail doit permettre un équilibre qui ne nuit pas à l’intégrité physique du cheval. Nous allons nous intéresser ici principalement aux équlibres horizontal et longitudinal, qui participent activement à une bonne posture équestre du cheval.
Lire l’article complet : Les 3 éléments essentiels de la posture du cheval en équitation
#1 Un dos rond : Mise en tension de la ligne du dessus
Pour fonctionner dans le respect de son fonctionnement locomoteur, le cheval doit travailler avec un dos rond. Le dos doit donc être étiré : on parle de la mise en tension de la ligne du dessus.
En équitation, tout le travail que l’on va faire on va consister à fabriquer un « dos remonté et tendu ».
Cela permet l’étirement des muscles du dos, la mise en tension du ligament supra épineux eux et en conséquence, une rigidification de la colonne vertébrale. La transmission de l’énergie entre l’arrière main et l’avant-bras se retrouve ainsi facilitée. On parle communément de la tension–propulsion du dos.
Cette mise en tension du dos est permise par deux phénomènes :
- L’engagement des postérieurs sous la masse
- Allongement de l’encolure (bout du nez orienté vers le bas et vers l’avant)
Engagement des postérieurs
Souvent évoqué en équitation, l’engagement des postérieurs est un élément essentiel à une bonne posture équestre. En effet, lorsque le cheval va venir engager ses postérieurs sous la masse, il va mettre en tension la ligne du dessus. #locomotion cheval.
A lire : Biomécanique du cheval : l’engagement des postérieurs (bientôt disponible)
Orientation du bloc tête-encolure du cheval
Pour permettre la mise en tension de la ligne du dessus au niveau de l’avant-main, l’encolure doit s’allonger. En d’autres termes, le cheval doit chercher à étirer la zone entre sa nuque et son garrot. En fait, il doit orienter son bout du nez vers l’avant et l’air vers le bas. C’est pourquoi j’aime parler de l’allongement de l’encolure.
> Quelque soit l’attitude du cheval, le fonctionnement biomécanique doit être respecté.
Il est important de noter que le cheval qu’il soit en extension d’encolure (Attitude basse) ou en Allure rassemblés (attitude haute), il doit toujours orienter son bout du nez vers l’avant et vers le bas pour conserver la mise en tension de la ligne du dessus.
> Les muscles de l’encolure qui permettent la mise en tension de la ligne du dessus
Si nous voulons étirer la ligne du dessus, il faut que la ligne du dessous se contracte. C’est pourquoi ce sont les muscles mais tu es sous l’encolure qui vont permettre de mettre en tension la ligne du dessus de l’encolure.
Ce sont les muscles responsables de la flexion cervicale. Les muscles ainsi qu’ils vont entrer en jeu seront : le muscle sterno-céphalique, le brachio-céphalique, ainsi que les muscles scalènes et long du cou.
A lire : L’importance de l’attitude pour muscler son cheval
#2 Le rôle des abdominaux
Les abdominaux sont situés sur la face ventrale du cheval. Ils ont de nombreux rôles. Dans le cadre de la posture équestre, ils vont favoriser la remontée du dos.
Pour avoir un dos remonté et tendu, il faut un ventre remonté et tendu également.
A lire : Biomécanique du cheval : les abdominaux (bientôt disponible)
#3 L’allégement de l’avant-main et remonter du garrot
Le cheval dispose d’environ 60 % de son poids du corps sur l’avant-main. En mouvement ou encore à la réception des obstacles par exemple, les contraintes sont considérables.
Il est important de noter que le cheval ne dispose pas de clavicule.
Ce sont de puissantes chaînes musculaires qui permettent de tenir le tronc du cheval au-dessus de ses antérieurs : il s’agit des muscles de la sangle de suspension du tronc au-dessus des antérieurs. Il est donc important de protéger ses muscles et de ne pas les sur-entrainer.
C’est pourquoi, l’équitation s’attache en priorité à venir alléger cet avant-main pour limiter les conséquences néfastes au niveau des antérieurs notamment. Communément de la remontée du garrot.
Les muscles responsables de la remontée du garrot
Les muscles de la sangle de suspension du tronc au-dessus des antérieurs permet à la fois de maintenir le corps du cheval au-dessus de ses antérieurs, mais également de remonter le garrot.
L’allégement de l’avant-main passe également par les postérieurs
La remontée du garrot n’est pas la seule chose nécessaire pour alléger l’avant-main, il faut également que les postérieurs prennent en charge plus de poids.
Il est donc primordial que le cheval modifie son schéma locomoteur pour que les postérieurs prennent en charge plus de poids que d’habitude. Pour cela, il faut que les postérieurs s’engagent davantage.
Locomotion cheval : Les 3 pilliers de l’équilibre équestre
L’équilibre équestre se juge grâce à l’appui des membres sur le sol, et le respect des allures. Trois éléments essentiels sont à prendre en compte : l’impulsion, qui est l’énergie disponible pour le cavalier, la cadence, qui est le tempo qui doit rester régulier en toute circonstance, et l’attitude, qui doit respecter le fonctionnement locomoteur du cheval évoqué précédemment. #locomotion cheval
#1 Impulsion pour une bonne locomotion cheval
L’impulsion, c’est de l’énergie disponible pour le cavalier.
L’impulsion est le terme utilisé pour décrire la volonté et l’énergie que met le cheval dans le mouvement en avant, tout en restant contrôlé, donc soumis aux aides du cavalier.
L’impulsion, ce n’est pas uniquement la mise en avant. C’est le cheval qui donne toute sa volonté et son énergie pour répondre aux demandes du cavalier. Un cheval à l’écoute et connecté est un cheval dans l’impulsion.
« L’impulsion est l’essence même du mouvement » Général L’Hotte.
Elle se traduit, au cours de tout déplacement, par une activité énergique des forces propulsives (notamment postérieurs) associée à une grande souplesse du corps, tout en conservant la qualité du contact. C’est l’impulsion qui donne de l’expression aux allures.
La fuite n’est pas de l’impulsion !
Avant de créer l’impulsion il faut enlever la fuite. La précipitation n’a rien à voir avec l’impulsion, c’est au contraire la projection bien marquée dans le trot et le galop qui témoignent de la correction de l’impulsion (et de l’allure).
#2 Cadence pour une bonne locomotion cheval
La cadence est la fréquence du poser d’un membre de référence (un postérieur par exemple), on parle aussi de tempo. Si la cadence est régulière, le cheval est en équilibre.
C’est en respectant la cadence que l’on a un travail musculaire opérant!
Repérer le déséquilibre du cheval : augmentation de la cadence
L’augmentation de la cadence de la cadence est en fait synonyme d’un déséquilibre. Prenons l’exemple de l’extension d’encolure : votre cheval va baisser la tête et ainsi avoir une vraiment très surchargé. Si il n’a pas compris comment gérer ce déséquilibre et/ou que ses muscles ne sont pas suffisamment solide, il va très naturellement accélérer.
En fait, si vous êtes capable de réaliser des exercices voire d’enchaîner plusieurs exercices en conservant la même cadence, votre cheval dispose d’une musculature suffisamment solide pour ne pas précipiter et se déséquilibrer.
Par ailleurs, d’autres situations peuvent être synonyme d’augmentation de la cadence : si votre cheval prend peur et que son émotionnel prend le dessus, par exemple. Cette fois-ci, il s’agit de l’équilibre émotionnel du cheval qui n’est plus présent.
Le nombre de poser d’un membre par minute
Le métronome permet de déterminer le nombre de foulées par minute, notamment pour l’accompagnement musical des reprises libres.
- Pas : 40 – 60 foulées/min
- Trot : 55 – 90 foulées/min
- Galop : 80 – 120 foulées/min
- Sur un galop de CSO pour un cheval, l’objectif est de rester entre 100 et 110 foulées/min.
source : Equisense
Qu’est-ce que la juste cadence de travail ?
La juste cadence est celle calée sur le membre le plus faible. En d’autres termes, si votre cheval n’est pas symétrique dans ses allures, il est nécessaire de réduire la cadence afin que tous les membres évolue à la même vitesse. Cela permettra une construction musculaire symétrique.
Pour repérer le membre faible est ainsi caler la juste cadence sur celui-ci, des exercices qui diagnostiquent la locomotion cheval existent.
#3 Attitude du cheval
L’attitude est la posture que prend la silhouette du cheval (ligne du dessus), tant en ligne droite que sur les courbes. Plus facilement évaluée de profil, elle prend en compte le degré d’engagement des postérieurs et l’orientation de l’ensemble dos-encolure-tête.
- Aux allures vives : l’attitude est «dépliée» plus horizontale
- Aux allures rassemblées : l’attitude est plus montante et montre plus de soutien, dans ce cas la tête se rapproche de la verticale (ramener) avec une tendance de la nuque à pousser au dessus du mors. Le cheval adapte son attitude (cadre) au degré relatif d’allongement et de rassembler des allures. Cette adaptation est peu visible au trot et au galop mais nette au pas.
L’attitude est synonyme du respect du bon fonctionnement locomoteur.
Concernant l’attitude du cheval, beaucoup de cavaliers vont chercher à fermer l’angle entre la tête et l’encolure du cheval. En fait, dans les allures rassemblées hautes (objectif ultime en dressage), l’angle tête–encolure est fermée. , lorsque la position de la tête est plus basse, l’angle est plus ouvert. Dans tous les cas, il est important de rappeler que le chanfrein de cheval ne doit jamais dépasser la verticale. #locomotion cheval.
Source : Pourquoi l’hyperflexion est une attitude à proscrire ? (IFCE)
La cession de la mâchoire : un élément primordial pour une bonne locomotion cheval
La cession de la mâchoire permet de mettre en évidence et en lumière la bonne locomotion du cheval. Et inversement, une bonne locomotion du cheval provoque une cession de la mâchoire. #locomotion cheval
En d’autres termes, si vous avez une bonne locomotion, vous aurez une cession de la mâchoire. Et inversement, si vous avez une cession de la mâchoire, vous savez qu’il a une bonne locomotion.
Définition cession de la mâchoire en équitation
La cession de la mâchoire est composée de deux éléments : votre cheval doit déglutir de manière périodique (c’est-à-dire fréquemment) ET il doit mâchouiller régulièrement (l’articulation tempo-mandibulaire, ATM pout les intimes, doit être mobile).
CESSION DE LA MACHOIRE = Déglutition + Mâchonnement
Comment obtenir la cession de la mâchoire du cheval ?
Une bonne locomotion cheval doit suffire pour obtenir naturellement la cession de la mâchoire
Comme évoqué précédemment, si le cheval fonctionne dans une bonne locomotion, la cession de la mâchoire est présente. Une bonne locomotion, c’est une locomotion qui respecte l’intégrité physique du cheval, mais également l’intégrité émotionnelle et mentale du cheval.
En d’autres termes, pour avoir une bonne locomotion, il faut respecter tout ce qui a été dit précédemment (les notions biomécanique de l’équitation) mais également avoir un cheval motivé et serein / en confiance. Il faut que le cheval soit décontracté mentalement. La relation humain cheval doit être bonne.
On peut obtenir la cession de la mâchoire autrement.
Si malgré tous vos efforts sur l’amélioration de la locomotion du cheval, la cession de la mâchoire n’apparaît pas toute seule, c’est qu’il y a encore des résistances quelque part, un truc qui ne s’est pas encore décoincer par exemple…
On va « triché » pour aider le cheval. Rappelons que dès la cession de la mâchoire est obtenue, on observe une décontraction physique : la locomotion cheval va également s’améliorer. Donc la cession de la mâchoire pourra aider votre cheval à décoincer quelque chose que vous n’arriviez pas à décoincer d’une autre manière.
L’école de la légèreté de Philippe Karl nous apporte quelques éléments de réponse sur comment faire pour provoquer la cession de la mâchoire artificiellement : au contact du mors, on apprend au cheval à mâchouiller.
Astuce : Exercice pour apprendre la cession de la mâchoire au cheval au contact du mors :
C’est-à-dire que nous allons travailler d’abord à pied à l’arrêt, et quand on va mettre du contact sur la commissure des lèvres à travers le mort, on va chercher est-ce que le cheval viennent mâchouiller sont morts. Nous allons utiliser simplement un principe d’apprentissage essentielles (merci éthologie) : « je mets du contact dans ta bouche et dès que tu mâchouille, j’arrête de mettre du contact dans ta bouche (renforcement négatif). »
4. Comment améliorer la locomotion de mon cheval ?
L’amélioration de la locomotion du cheval va passer par l’amélioration des équilibres précédemment évoqués :
- l‘équilibre mécanique (c’est-à-dire la somme des 3 équilibres précédemment énoncés dans une bonne posture équestre)
- et plus généralement, un équilibre équestre (un cheval qui possède de l’impulsion, une cadence régulière, et une attitude respectueuse de son inné locomoteur #locomotion cheval).
Simplement, il faut revenir aux fondamentaux : le dressage !!!
En fait, le dressage tel qu’il est décrit en théorie permet de répondre à tous ces enjeux : l’objectif du dressage est notamment d’apprendre au cheval à porter un cavalier sur le dos sans nuire à sa santé.
Un autre objectif majeur est évidemment d’obtenir un cheval serein, connecté, motivé, à l’écoute, moteur, autonome… dans cet article, je parle de la locomotion du cheval c’est-à-dire l’équilibre physique du cheval. En revanche, l’équilibre émotionnel et mental, sont d’autres essentiels pour respecter son cheval (consultez les autres articles de ce blog sur l’éducation éthologique du cheval).
Exercice locomotion cheval
Il existe énormément d’exercices qui permettent d’améliorer la locomotion du cheval. On pourrait trouver un intérêt biomécanique à quasiment tous les exercices possibles.
En fait, il ne s’agit pas de réaliser tous les exercices possibles et imaginables pour améliorer à locomotion de son cheval. Vous allez sélectionner uniquement quelques exercices ultra efficaces qui vont considérablement changer votre cheval.
Mobiliser les postérieurs du cheval pour le moteur
Au naturel, le cheval a tendance à tracter avec les épaules en plus d’avoir le poids principalement dessus. Il s’agit du fonctionnement locomoteur naturel du cheval. Comme vu précédemment dans cet article, cela n’est absolument pas recommandé en pratique d’équitation, notamment aux allures vives et en plus avec un cavalier sur le dos. #locomotion cheval.
En équitation, les postérieurs vont devenir le moteur du cheval. C’est pourquoi, l’engagement et la proposition des postérieurs est énormément évoqué en équitation. L’objectif est que le cheval vienne :
- engager son postérieur sous la masse
- prendre en charge un maximum de poids sur ce postérieur
- propulser tout le corps du cheval vers l’avant ou vers le haut pour provoquer un mouvement
Le gros travail il va donc consister à apprendre au cheval à utiliser ses postérieurs. Vous allez avoir deux grands types d’exercices mobilisation des postérieurs :
- Mobilisation des postérieurs pour s’arrêter = arrêt d’urgence (ce n’est pas ce que l’on recherche en équitation, mais c’est un début de mobilisation et d’entrainement et un exercice sécuritaire = postérieur est un frein très efficace et sécuritaire).
- Mobilisation des postérieurs pour avancer = le réel travail de l’engagement des postérieurs = ce sont tous les exercices que nous allons travailler dans un deuxième temps (après avoir appris au cheval à désengager ses postérieurs pour freiner) : incurvation, épaule en dedans, faire sortir les hanches sur un cercle, tourner avec les hanches puis demander un départ au trot… bref, tous les exercices qui travaillent l’engagement et la propulsion des postérieurs 🙂
Mobiliser les épaules du cheval pour alléger
Si vous souhaitez alléger l’avant-main de votre cheval, l’exercice qui marchera le mieux est la mobilisation des épaules. En effet, si votre cheval est capable de mobiliser aisément ses épaules vers la gauche vers la droite à l’arrêt, ou pas, au trop et au galop, il est va alléger son avant main.
L’extension d’encolure, l’exercice majeur pour améliorer la locomotion de votre cheval
L’extension d’encolure est un exercice fondamental dans la construction musculaire d’un cheval mais également pour améliorer sa locomotion. C’est un exercice difficile à bien faire mais pas infaisable.
En fait, vous allez rechercher à ce que le cheval baisse sa tête tout en :
- Conservant un bon équilibre = la cadence doit être conservée et régulière
- Conservant une bonne attitude, le cheval ne doit pas fermer son angle tête-encolure par exemple !!
- Augmentant son rebond, quand l’extension d’encolure est bien réalisée, vous devez avoir la sensation que le garrot du cheval remonte et qu’il prend du rebond (L’allure du cheval est plus « sautée » et moins confortable ainsi).
Pour réussir cet exercice, le cheval doit donc utiliser son corps d’une certaine manière, pour se rééquilibrer en allégeant l’avant-main. Il doit :
- Remonter son garrot pour aider à l’allégement de l’avant main
- Engager ses postérieurs pour reculer le centre de gravité et prendre en charge plus de poids sur l’arrière main
- Fonctionner les abdos pour aider tout son corps
En fait, vous venez sans doute de remarquer que l’extension d’encolure est typiquement l’exercice qui permet au cheval d’apprendre la posture équestre. 🙂 #locomotion cheval.
Article à lire : L’extension d’encolure pour muscler son cheval
L’incurvation pour améliorer la locomotion du cheval
L’incurvation est également génial pour apprendre au cheval à engager son postérieur interne sur la masse tout en restant en équilibre et sans tomber vers l’intérieur. Un cheval qui s’incurve, est un cheval qui :
- étire son côté extérieur = il s’assouplie
- contracte son côté intérieur = pas mal pour les abdominaux du cheval qui apprennent à travailler
- allège son épaule interne (sinon vous avez un cheval qui tombe sur son cercle).
- engage son postérieur interne sous la masse
- et pleins d’autres intérêts
Un cheval qui s’incurve est un cheval et reste en équilibre (sans tomber sur l’épaule interne ni externe, sans faire sortir ou rentrer les hanches…) est un cheval qui a commencé à comprendre sa nouvelle locomotion. Bref, c’est un cheval d’équitation.
L’épaule en dedans pour améliorer la locomotion du cheval
Dans la continuité de l’incurvation, l’épaule en dedans va énormément aider ton cheval
En fait, l’épaule en dedans, c’est une sorte d’incurvation sur le côté. On va encore plus demander à l’épaule interne de s’alléger et au postérieur de s’engager. Ainsi, ton cheval va améliorer sa locomotion. #locomotion cheval.
Porter un cavalier sur le dos s’apprend au débourrage
Dans la formation du cheval, je trouve que la locomotion est abordée trop tardivement chez certains éducateurs équins. Certains vont même dire que l’on débourre (apprentissage des codes et mise en confiance) puis on travaille le jeune cheval pour améliorer sa locomotion.
Pourquoi ne pas apprendre au cheval à porter un cavalier sur son dos, à engager son postérieur, à alléger son épaule… au moment du débourrage ? Le cheval est capable d’apprendre à porter un cavalier sur le dos, et cela ne prend pas des années !
Pour moi, le cheval est capable d’apprendre à la fois la partie « désensibilisation », réponse aux codes ET posture équestre.
Le débourrage se prépare : avant de monter sur le cheval, il faut installer les exercices à pied. Il faut apprendre au cheval à :
- engager ses postérieurs sous la masse
- garder une attitude assez basse (nuque en dessous du garrot pour que le dos soit rond)
- alléger ses épaules
- remonter ses abdominaux
Améliorer la locomotion du cheval grâce au travail à pied
Locomotion cheval : Pourquoi travailler son cheval à pied ?
Puisque nous venons de dire que le cheval n’est pas conformé pour porter du poids sur son dos, l’idéal est lui apprendre à porter un cavalier sur son dos AVANT de monter sur son dos. Logique 🙂
On va donc sélectionner des exercices à pied pour aider notre cheval à comprendre l’équitation.
Les exercices magiques de la locomotion qui sont notamment la mobilisation des hanches et des épaules, ainsi que l’extension d’encolure seront donc d’abord abordés à pied.
#locomotion cheval.
Le travail à l’épaule
A pied, j’utilise énormément le travail à l’épaule pour tout cela : il permet notamment d’apprendre au cheval à mobiliser sa tête, ses hanches et ses épaules, mais plus généralement d’apprendre simplement de poster un cavalier sur son dos.
Avec des exercices progressifs et ludiques, on apprend au cheval à se porter en avant dans une bonne locomotion. Les résultats sont assez spectaculaires. Que ce soit un cheval de trait qui est complètement lourd sur les épaules, un cheval un peu trop souple qui a du mal à se tendre, ou encore un pur sang arabe toujours tête en l’air… TOUS sont capables d’apprendre à se tenir et à avancer dans une bonne posture équestre.
Lire l’article :Le travail à l’épaule, un outil révolutionnaire pour améliorer la locomotion d’un cheval (article à suivre!).
Conclusion
La locomotion du cheval est primordiale à comprendre si l’on souhaite travailler avec les chevaux.
On a vu qu’il fallait que le cheval ait un équilibre mécanique : répartition entre avant-main/arrière-main, gauche/droite, dessus/dessous, dans une bonne posture équestre.
Le cheval doit avoir un équilibre équestre avec 3 piliers : l’impulsion, la cadence et l’attitude.
Pour aider les chevaux à aller vers l’équitation et notamment améliorer sa posture équestre, il faut bien comprendre que chaque exercice peut aider le cheval. Je t’ai donné ici quelque exercices qui sont essentiels à mes yeux pour TOUT cheval, dès le débourrage !
Bonnes lectures,
Virginie